La période est propice aux questionnements.
Ça commence à s’agiter. La presse nous martèle d’informations, d’analyse, de petites et de grandes anecdotes mais aussi de petites et grandes frivolités sur nos candidats. Avec tout cela, nous sommes censés être véritablement éclairés sur nos futurs choix. Certains d’entre-nous ne s’en contenterons pas. Il iront écouter, ils liront et accueillerons les porteurs de bonnes paroles électorales. Tout cela est bien !
Courageux, ambitieux et habités du sens collectif, nos braves candidats le sont, mais ils n’en demeurent pas moins des hommes et des femmes avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs valeurs et leurs morales, leurs capacités d’adaptation à l’environnement immédiat et avec leurs contradictions. Vous et moi, en quelque sorte !
Et c’est le moment pour nous, de ressortir nos petites rancœurs, nos petites haines, notre discours convenus sur le monde politique et sur la fracture qui s’agrandit de jour en jour. C’est aussi le moment de faire à nouveau allégeance pour des plus ou moins bonnes raisons ou de s’investir pour de vraies convictions.
Une chose sonne comme une vérité universelle : »Nous avons les représentants et les mandataires que nous méritons ». Avons-nous pleinement conscience de notre responsabilité d’électeur ou considérons ces moments comme des espaces de réclamations personnelles ? Considérons-nous notre mandat comme un moyen de paiement d’une contrepartie particulière ou d’une délégation de pouvoir à développer des idées, des projets collectifs pour le bien commun de notre île et au profit de la population en tant qu’entité, en tant que nation ?
Les réponses à ces questions nous permettent de redonner du sens à notre responsabilité, à nos valeurs et à nos idées. A portée d’embrassades ou de claques, nos candidats sont prêts à presque tout pour nous conquérir car nous leur avons donné l’habitude que c’est comme cela nous fonctionnons.
Nul ne pouvant prévaloir de ses propres turpitudes, nous avons à grandir encore pour que le regard nos « politiques » changent. Nous ne pouvons pas leur demander d’être des superhéros ou des magiciens. Nous leur déléguons une partie de notre qualité de vie, une partie de nos rêves mais pas notre vie mais pas nos rêves car nous en sommes les seuls vrais acteurs, les seuls vrais dépositaires. Ils ne sont ni responsables de nos échecs ni de nos réussites. Ils ne sont que les médiateurs d’une vie collective que nous souhaitons.
Sachant cela, avec modestie mais détermination prenons conscience de notre vrai pouvoir à changer les choses à travers nos représentants quels qu’ils soient.
Nos critères de choix sont limités mais déterminants et réels. Ils relèvent de :
Valeurs : sens du bien commun et collectif, intégrité, abnégation, persévérance, respectueux,habité du sens de la nation, possédant une motivation intrinsèque, endurant, charisme, cohérence…
Vocation : habité de la totale vocation du mandat pour lequel il postule, évitant la facilité des promesses intenables et connaissant même sans expérience, l’institution pour laquelle il ou elle postulent, …
Vision : mobilisatrice empreint de réalisme, porteuse de changements positifs et différents, compréhensible et réalisable à terme.
Voies : les voies qu’ils nous proposent pour parvenir à réaliser leur vision sont réalistes, soutenables, mesurables, pertinentes, etc.
A chacun ses priorités et ses responsabilités. Cela relève peut-être de l’utopie mais la mission de nos représentants n’est-elle pas de réaliser nos utopies collectives ?
A l’heure où les réseaux sociaux servent plutôt de déversoirs, peut-être que dans nos poubelles numériques pourrait-on trouver quelques pépites qui redonnent du sens à l’action collective. A l’heure des révolutions et des luttes pour la démocratie en Afrique du nord, nous pouvons nous payer une petite remise en question personnelle !
Je n’ai pas de leçons à donner mais je livre à chacun de mes amis une réflexions, inutile peut-être pour certains mais porteuse de sens je l’espère, surtout au moment où on s’installera devant son écran quel qu’il soit !
A nous de jouer !